Moussa Dadis Camara

Prénom
Moussa Dadis
Nom
Camara
Date de naissance
Pays de naissance
Guinée
Ville de naissance
Koulé
Nationalité
Guinéenne
État civil
Marié
Domaine
Forces armées et sécurité
Politique et Gouvernance

Moussa Dadis Camara — également appelé Moïse Dadis Camara depuis sa conversion au catholicisme en 2010, — né le 1er janvier 1964 ou le 29 décembre 1968 à Koulé, est un officier militaire et homme d'État guinéen.

Aboubacar Sidiki Diakité est né le 30 avril 1968 en Guinée. Un médecin militaire, et aide de camp du président guinéen Moussa Dadis Camara, venu au pouvoir par un coup d’état après la mort du Générale Lansana Conté. Toumba a également servi comme chef de la garde présidentielle de Dadis.

Le 3 décembre 2009, Aboubacar Diakité ouvre le feu sur Dadis Camara et le blesse gravement, alors que le président auto-proclamé semblait rejeter sur lui la responsabilité des massacres du 28 septembre 2009. Aboubacar Diakité est depuis en fuite.

Le 16 décembre, il s'exprime sur Radio France internationale pour accuser Dadis Camara d'avoir commandité les massacres et d'avoir voulu en rejeter la responsabilité sur lui, et affirme avoir aidé des opposants à échapper aux violences, version confirmée par François Fall, ancien premier ministre.

Le rapport de l'ONG Human Rights Watch, rendu public le 17, est beaucoup plus sévère pour Toumba, l'estimant responsable de crimes contre l'humanité.

En décembre 2016, Toumba est arrêté à Dakar, au Sénégal et extradé en Guinée. Depuis lors, il est incarcéré à la Maison centrale de Conakry en attendant l’ouverture du procès du 28 septembre 2009.

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Formation militaire

En 1990, inspiré par le président du Faso Blaise Compaoré, Moussa Dadis Camara intègre l'armée guinéenne, et poursuit sa formation à la base à Kindia, à 137 km de la capitale. Il suit des cours d’officier à Dresde, puis obtient un brevet de chef de section en gestion à Brême (Allemagne), et intègre une brigade franco-allemande.

À son retour de l'Occident, en 1999, il devient intendant-adjoint au sein des forces des Nations unies pour la Sierra Leone (UNAMSIL). De 2000 à 2001, il est le chef de la Section Essence à la direction générale de l'Intendance militaire des armées de Guinée. Il repart en Allemagne en 2004, et effectue des études en capitainerie d’intendance et de logistique à l’École d’Infanterie de Hambourg, puis suit des cours pratiques de troupes aéroportées d'où il obtiendra un brevet de parachutiste-commando.

Entre 2005 et 2007, Moussa Dadis Camara occupe le poste de Chef de section des Essences et Ravitaillement à l'Intendance militaire des forces armées, puis, en 2008, celui de directeur général des Essences et Lubrifiants. Entre-temps, il suit des cours à l'État major à l'École militaire inter-armée (EMIAG), en Guinée.

Prise de pouvoir

Quelques heures après l'annonce de la mort de Lansana Conté, deuxième président de la République de Guinée, le capitaine Camara, jusqu'alors inconnu du grand public, apparaît à la radio-télévision guinéenne4 pour annoncer la suspension de la Constitution et de toutes les institutions républicaines ainsi que la dissolution du gouvernement. Aboubacar Somparé était alors le successeur constitutionnel de Conté. Il prononce un discours à caractère social, dénonçant le désespoir profond du peuple de Guinée, la complicité des dignitaires du pouvoir dans le pillage des ressources du pays et leur incapacité à fournir à la population les services de base.

Le 23 décembre 2008, il devient porte-parole du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD). Le lendemain, il est désigné chef de la junte8, puis il s'autoproclame président de la République de Guinée intérimaire9,10. Il promet des élections « libres, crédibles et transparentes »

Président de la République

Le 30 décembre 2008, comme promis à la prise du pouvoir, il nomme le banquier Kabiné Komara à la fonction de Premier ministre.

À la suite de la rencontre entre le CNDD et le secrétaire d'État français à la Coopération Alain Joyandet, le 4 janvier 2009, le capitaine Moussa Dadis Camara réitère l'engagement de la junte à organiser des élections libres et transparentes, auxquelles ni les membres du CNDD, ni les membres du futur gouvernement de transition ne seront candidats, à la fin décembre 2009. Cependant en avril 2009, Dadis Camara menace de se présenter à la présidentielle de décembre 2009 si les chefs d'opinion ne cessent de s'« acharner » contre le CNDD.

À son arrivée au pouvoir, la Guinée, selon les populations, était considérée comme l'une des plus grandes plaques tournantes de la drogue de la sous-région ouest-africaine14. Dadis Camara explique que « La drogue cause un énorme préjudice non seulement au peuple guinéen, mais à tous les opérateurs économiques. C'est pourquoi, j'ai décidé de la combattre pour redorer l'image de marque de mon pays ».

Afin d'attirer les investisseurs, le président guinéen cherche à rassurer les opérateurs économiques. Ainsi les interpellations se multiplient à Conakry, impliquant des protégés de l'ancien régime autoritaire tels qu'Ousmane Conté (le fils ainé de l'ex-président), Saturnin Bangoura (le beau-frère du général Lansana Conté) ou encore Lansana Camara (fils du général Kerfalla Camara (ancien chef d’État-major général des forces armées guinéennes)).

Ces multiples arrestations de hauts fonctionnaires ou d'officiers supérieurs valent à Dadis Camara l'estime de son peuple voyant en cela la volonté de rompre avec la culture de l’impunité cultivée depuis longtemps et la corruption généralisée. La lutte contre les narcotrafiquants sera médiatisée avec des procès télévisés — plus tard appelés « Dadis Show » — contribuant à la propagande du CNDD. Même si Moussa Dadis Camara est considéré actuellement par l'ONU comme un acteur important dans la lutte contre le narcotrafic en Afrique de l'Ouest, le problème de l'absence de chiffres réels demeure.

Le 8 août 2009, le président Moussa Dadis Camara reçoit17, en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade, l'oscar du Mérite du Conseil international des manageurs africains (CIMA) pour son combat contre les narcotrafiquants18 et pour la moralisation économique.

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